Juin 2023 / Temps de lecture estimé : 2 minute(s)
Le projet de loi “France Travail”, qui doit remplacer Pôle Emploi, avance. Après un rapport de préconfiguration rendu public le 18 avril, le ministère du Travail a engagé des concertations avec les partenaires sociaux. La présentation en Conseil des ministres est prévue en juin.
Que faut-il retenir des grandes lignes de ce projet ?
La transposition dans la loi de l'ANI du 10 février 2023 sur le partage de la valeur
Les partenaires sociaux ont signé un accord national interprofessionnel (ANI) le 10 février 2023, relatif au partage de la valeur au sein de l'entreprise. Pour rappel, un ANI est un accord négocié et signé par les partenaires sociaux, qui s’applique au niveau national à l'ensemble des secteurs d’activité.
Cet accord sur le partage de la valeur au sein de l’entreprise doit être repris dans la loi Plein Emploi / France travail. Les principales mesures sont les suivantes :
Un accompagnement des allocataires du RSA
Le projet prévoit un accompagnement intensif des allocataires du RSA, à hauteur de 15 à 20 heures hebdomadaires d'insertion. Désormais, le versement du RSA sera donc conditionné. Stage, formation, ateliers de rédaction de CV… La forme que prendra cet accompagnement doit encore être précisée.
Le remplacement de Pôle Emploi par France Travail
Le gouvernement veut réorganiser les services de l'emploi et de l'insertion. Dans cette optique, France Travail devrait succéder à Pôle emploi. Il se veut comme un guichet unique de l’emploi, qui coordonnerait l'ensemble des acteurs de l'emploi, de l'insertion et de la formation (Pôle emploi, missions locales, départements, etc).
Sa mise en place se fera progressivement, d'ici 2027, mais sa création sera effective début 2024. L’objectif est d’atteindre le plein-emploi, soit un taux de chômage de 5% en 2027 (au 4e trimestre 2022, il était de 7,2%).
La mise en place d’un contrat d'engagements réciproques
France Travail devrait s’accompagner de la mise en place d’un contrat d’engagements réciproques, signé entre l'organisme référent et le demandeur d’emploi.
Ce contrat prévoit la désignation d'un conseiller référent chargé d'accompagner le demandeur tout au long de son parcours.
Il y sera également fait mention des obligations que devront respecter les demandeurs d’emploi, telles que :
La création d’un nouveau type de sanction, la suspension remobilisation
Un nouveau type de sanction, nommé “suspension remobilisation” sera introduit.
Cette sanction consistera à suspendre temporairement le droit à une indemnité ou une allocation, dans les deux cas suivants :
Les droits non versés pourraient l'être ultérieurement en cas de "remobilisation" du demandeur d’emploi.
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